Photo de Gérard Larcher

Gérard Larcher

Origines, famille et études

Il est issu d'une famille catholique ; son père était propriétaire d'une usine de textile, éleveur de chevaux et maire de Saint-Michel-des-Andaines dans l'Orne1,2.

Envoyé en pensionnat chez les Eudistes, Gérard Larcher se convertit plus tard au protestantisme en épousant, en secondes noces, Christine Weiss, chirurgien dentiste, une amie d'enfance luthérienne, avec laquelle il aura trois enfants3.

Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée de Caen, il s'inscrit dans une classes préparatoires BCPST au lycée Louis-Thuillier à Amiens1, avant d'intégrer la promotion 1973 de l'École nationale vétérinaire de Lyon4.

Vétérinaire de profession

Gérard Larcher est docteur vétérinaire, spécialisé dans les chevaux, pendant 14 ans5. Il travaille, de 1974 à1979, au sein de l'équipe de France de sports équestres, qu'il suit lors de sa victoire aux Jeux olympiques d'été de 1976 à Montréal (Canada)6. Il est ensuite correspondant de la Fédération internationale de sports équestres, jusqu'en 19837. Il cesse alors son activité professionnelle après avoir été élu sénateur.

Carrière politique

De Rambouillet au Sénat

Gérard Larcher s'engage au sein des jeunes gaullistes dès le lycée, et intègre le RPR lors de sa création, en 1976. Proche de Charles Pasqua, il entre dans les années 1990 au bureau politique, puis au comité politique du parti gaulliste2.

Élu maire de Rambouillet à la suite des élections municipales de 1983 au cours desquelles il a affronté Christine Boutin, il est constamment réélu, recueillant jusqu'à 71 % des voix dès le premier tour des municipales de 20018. À ce poste, Gérard Larcher poursuit la construction de logements sociaux, lance la création d'une nouvelle zone d'activité intercommunale consacrée à l'industrie cosmétique et d'un village culturel hébergeant des troupes d'artistes8. Lorsqu'il abandonne son mandat de maire au profit de son premier adjoint Jean-Frédéric Poisson, lors de sa nomination au gouvernement en 2004, le taux de chômage à Rambouillet est inférieur à 5 %8.

De 1985 à 1992, il occupe les fonctions de conseiller régional d'Île-de-France9.

Il est élu sénateur des Yvelines le 28 septembre 1986. Réélu le 24 septembre 1995, il occupe plusieurs fonctions importantes au Sénat : secrétaire de 1989 de 1995, vice-président de 1997 à 2001, président de la commission des Affaires économiques et du Plan de 2001 à 2004. Il est aussi rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire en 199410.

Ministre du président Jacques Chirac

Gérard Larcher est ministre délégué aux Relations du travail dans le gouvernement Raffarin III (2004-2005), puis ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes dans le gouvernement Villepin (2005-2007). Il est alors réputé pour être un homme d'écoute et de consensus, participant longuement aux négociations avec les partenaires sociaux, dont il est proche2,6. D'après Jean-Christophe Le Duigou, un dirigeant de la CGT, il est « un des moins mauvais ministres du Travail […] depuis longtemps »11.

Il retrouve son mandat de maire de Rambouillet en juin 2007, puis est reconduit dans ses fonctions après les élections municipales de 2008, lors desquelles sa liste réunit 57,7 % des suffrages au premier tour12.

Après avoir décliné le poste de ministre de l'Agriculture qui lui était proposé par Nicolas Sarkozy13, il redevient sénateur le 1er octobre 2007, à la suite de la démission de la sénatrice Adeline Gousseau, qui l'avait remplacé après sa nomination comme ministre14.

Régulièrement consulté sur les questions sociales par le président Sarkozy11, il préside la commission spéciale sur la loi de modernisation de l'économie à partir de juin 200815. Le 11 avril 2008, Gérard Larcher, ancien président de la Fédération hospitalière de France, remet à Nicolas Sarkozy un rapport sur la réforme hospitalière. Il préconise entre autres le regroupement d'établissements dans le but de ramener les hôpitaux publics à l'équilibre budgétaire en 2012, alors qu'ils affichent un déficit cumulé de 800 millions d'euros chaque année16,note 1.

Première présidence du Sénat

Dès son départ du gouvernement, les médias prêtent l'intention à l'ancien ministre de briguer la présidence du Sénat17. Il est le premier à annoncer officiellement sa candidature au Petit Luxembourg, le 31 juillet 200817.

Lors d'une primaire interne organisée par le groupe UMP le 24 septembre 2008, Gérard Larcher est formellement désigné candidat représentant du groupe UMP à la présidence du Sénat par 78 voix contre 56 à Jean-Pierre Raffarin et 17 à Philippe Marini18. Il est élu président du Sénat le 1er octobre suivant, avec 173 voix, contre 134 à Jean-Pierre Bel (SOC), 19 à René Garrec (UMP) et 2 à Jean-Pierre Raffarin (UMP)19. Dans son discours d'investiture, le nouveau président de la Chambre haute déclare vouloir « faire de cette institution la maison des élus locaux et des collectivités territoriales », déplorant le fait qu'elle soit critiquée « à partir de caricatures ou d'informations tronquées »20.

Le 18 novembre 2008, il annonce la baisse de 30 % de ses indemnités, ainsi que celle des trois questeurs du Sénat21. Selon L'Express, le cabinet de Gérard Larcher a réduit ses dépenses de 44,45 % au cours de l'année 200922. Durant son mandat, il mène la plus importante réorganisation du Sénat depuis 1958 en réformant notamment les systèmes de rémunérations, retraites et privilèges des sénateurs (fin des grosses retraites et des prêts immobiliers à 0 %, réduction du parc automobile, suppression du deuxième appartement de fonction du président du Sénat)23,24. En juillet 2011, il se félicite d’être le premier président de la haute assemblée à ne pas avoir demandé à l'État d'augmenter le budget du Sénat.

Lors des élections sénatoriales de 2011, la moitié du Sénat est renouvelée ; la gauche obtient la majorité absolue, par 177 sièges contre 171 à la droite et au centre-droit25. Gérard Larcher annonce le même jour qu'il demeure candidat à sa propre succession26. Le 1er octobre 2011, obtenant 134 voix, il est battu par le socialiste Jean-Pierre Bel.

Sur les bancs de l'opposition

Gérard Larcher intègre alors la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Le 28 février 2012, il est nommé au conseil d'administration du domaine national du château de Chambord ; le lendemain, lors du Conseil des ministres, il est désigné à la présidence de ce conseil27,28.

Lors du congrès de l'UMP de novembre 2012, il soutient la candidature de l'ancien Premier ministre François Fillon face à Jean-François Copé.

S'il décide de ne pas se représenter à la mairie de Rambouillet pour les élections municipales de 2014, Gérard Larcher annonce, dès février 2014, son intention de retrouver la présidence du Sénat à l'issue des élections sénatoriales de septembre suivant, s'engageant à concourir à une primaire29.

Seconde présidence du Sénat

Lors des élections sénatoriales de 2014, la moitié du Sénat est renouvelée ; la droite et le centre-droit obtiennent la majorité absolue.

Gérard Larcher est désigné, le 30 septembre 2014, par 80 voix, candidat du groupe UMP à la présidence du Sénat, face aux deux candidats qu'il avait déjà affrontés en 2008 : Jean-Pierre Raffarin (56 voix) et Philippe Marini (7 voix)30. Le 1er octobre 2014, au premier tour de scrutin, il arrive en tête avec 145 voix, devant le socialiste Didier Guillaume, le centriste François Zocchetto, la communiste Éliane Assassi, le divers gauche Jacques Mézard, l'écologiste Jean-Vincent Placé et la centriste Nathalie Goulet. À l'issue du second tour, il est élu président du Sénat avec 194 voix contre 124 à Didier Guillaume, 18 à Éliane Assassi et une à Philippe Marini31. Gérard Larcher obtient ainsi quelques voix de plus que le nombre total de sénateurs UMP et centristes. C'est la première fois dans l'histoire du Sénat qu'un sénateur est élu à la présidence de la chambre haute à deux reprises de façon non consécutive.

En janvier 2015, à la suite de la déclaration du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, remettant en cause l'existence du Sénat, Gérard Larcher annonce cesser sa collaboration avec ce dernier dans le cadre d'une mission sur le sentiment d'appartenant à la nation confiée par François Hollande après les attentats des 7, 8 et 9 janvier en France. Les médias se font alors l'écho de ce débat ancien sur la fin du bicamérisme, tandis que Gérard Larcher reçoit l'appui de la quasi totalité des sénateurs32.

Il annonce, en mars 2015, une réforme des revenus des sénateurs, visant à baisser les indemnités de ceux trop souvent absents et à contrôler les frais de mandat, en interdisant notamment leur utilisation pour l'achat d'une permanence électorale33.

Europe

Amendements au protocole de 1998 à la convention de 1979 sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance relatif aux polluants organiques persistants

Il faut agir davantage

Le rapporteur affirme qu'il faut trouver des solutions innovantes pour mettre un terme à la disparition de la biodiversité. Il formule à cet égard les propositions suivantes:

le déploiement d'un réseau transeuropéen de l'infrastructure verte (RTE-G) serait bénéfique à la fois pour l'environnement et pour l'économie;

la sauvegarde de l'environnement ne se limite pas aux zones naturelles protégées. Or, la garantie d'un environnement de qualité et la prévention de la perte de biodiversité hors de ces zones naturelles sont précisément des points faibles de la stratégie actuelle. La mise en place d'un cadre européen pourrait y remédier et éviter les pertes nettes dans la biodiversité et les services écosystémiques;

pour pouvoir exploiter les moyens disponibles de façon plus efficace et plus ciblée, il importe d'élaborer des critères spécifiques pour le "mécanisme de financement du capital naturel", de manière à garantir l'incidence positive et vérifiable des projets sur la biodiversité;

il reste essentiel de recueillir des données fiables et comparables: il faut en particulier mieux analyser le rapports entre la santé et la biodiversité, ainsi que la disparition des agents pollinisateurs, et prendre davantage de mesures dans ces domaines;

les solutions fondées sur la nature peuvent être d'une aide précieuse pour relever, notamment, les défis du changement climatique: par exemple, la création d'espaces verts dans les villes permet d'y diminuer sensiblement la température. Le rapporteur estime indispensable de solliciter la participation des citoyens. Il cite en exemples la remise au goût du jour des "jardins ouvriers" et la popularité grandissante des "jardins vivants".

Conclusion

La nature nous lance un cri d'alarme. Ce cri doit nous réveiller et nous pousser à agir. Le rapporteur est convaincu que la biodiversité et la nature doivent être au cœur d'une Europe intelligente, durable et inclusive. Il lance un appel à la mobilisation d'une volonté politique plus forte pour enrayer pour de bon la perte de biodiversité. C'est indispensable pour l'environnement ainsi que pour la santé, le bien-être et la prospérité économique de nos enfants et petits-enfants.

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