Photo de Jérôme Cahuzac

Jérôme Cahuzac

Jeunesse

Les parents de Jérôme Cahuzac sont d'anciens résistants proches de Pierre Mendès France : son père, ingénieur en armement et grand invalide de guerre, membre du réseau de Jean-Pierre Vernant et sa mère, fille d'un notable pétainiste de Castelnaudary, devenue professeur d’anglais de classe préparatoire au lycée Henri-IV, organisatrice d'un réseau de passeurs de réfugiés juifs vers l'Espagne,.

Vie privée

Marié en 1980, il a trois enfants. Au début des années 1990, il a créé avec son épouse, dermatologue, une clinique de chirurgie esthétique spécialisée dans l'implant capillaire. Assujetti à l'impôt sur la fortune, le couple — divorcé — est propriétaire d'un vaste appartement avenue de Breteuil, dans le 7e arrondissement de Paris,.

Sportif, Jérôme Cahuzac pratique la boxe, le cyclisme, le ski et le golf. Il est amateur de cigares, collectionne les montres de luxe.

Il fréquente le Cercle de l'Union interalliée. Membre du Grand Orient de France, il voit sa suspension demandée par le Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France en avril 2013.

Il est le frère d'Antoine Cahuzac, directeur général d'EDF Énergies Nouvelles et ancien président du directoire d'HSBC Private Bank France.

Carrière professionnelle

Chirurgien de formation, il commence par exercer en cardiologie dans le public.

Après avoir travaillé au sein du cabinet de Claude Évin (ministre des Affaires sociales), Jérôme Cahuzac exerce la chirurgie esthétique en créant avec son épouse, Patricia Ménard, dermatologue, la clinique Cahuzac, spécialisée dans les implants capillaires.

En 1993, il dépose les statuts de « Cahuzac Conseil », une EURL qui travaillera exclusivement pour l'industrie pharmaceutique. Jérôme Cahuzac reconnaît avoir gagné beaucoup d'argent en officiant comme « conseiller purement technique » de la plupart des laboratoires pharmaceutiques.

En 2007, Jérôme Cahuzac est condamné pour « travail dissimulé » après avoir employé dans sa clinique, de juillet 2003 à novembre 2004, une femme de ménage originaire des Philippines et sans papiers. Celle-ci était rémunérée en liquide (250 euros par mois pour 40 heures de travail),. Jérôme Cahuzac ayant remboursé l’URSSAF, réglé une pénalité de retard, et finalement aidé sa femme de ménage à régulariser sa situation en France, il a été dispensé de peine, et la décision du tribunal n’a pas été inscrite à son casier judiciaire.

Carrière politique

Du militantisme à l'Assemblée nationale

Entré au Parti socialiste en 1977 par l'entregent de Guy Carcassonne, voisin et ami, militant à la section socialiste du Ve arrondissement de Paris, il s'inscrit dans le courant de Michel Rocard, dont il participe à la préparation à la candidature à l'élection présidentielle française de 1988 sur les questions de santé. Il quitte son poste de chef de clinique à la faculté de médecine pour être conseiller technique au cabinet de Claude Évin, ministre des Affaires sociales des deux gouvernements Rocard de 1988 à 1991. Il est chargé de l'élaboration de la loi Évin, encadrant la publicité sur l'alcool et le tabac. Il participe à l'élaboration des projets de loi relatifs à la solidarité et à la santé alors qu'est créée la contribution sociale généralisée. Conseiller technique pour le médicament, il est également à l'interface du ministère avec la Direction de la pharmacie et du médicament (DPHM).

À l'occasion de l’élection présidentielle de 1995, il fait partie de l'équipe de campagne de Lionel Jospin, participant à l'élaboration du programme électoral du candidat sur les questions de santé, celui-ci devenant son nouveau mentor.

En 1997, il décide de se lancer dans la vie politique élective et choisit le Lot-et-Garonne. Il est élu député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne en 1997, puis devient conseiller général du Lot-et-Garonne de 1998 à 2001. Il est élu maire de Villeneuve-sur-Lot en 2001 à la faveur d’une élection triangulaire et devient président de la communauté de communes du Villeneuvois en 2001. À ce titre, il est l'un des premiers maires ou présidents d'intercommunalité de métropole à expérimenter l'huile végétale pure comme carburant.

Battu aux élections législatives en juin 2002 par Alain Merly (UMP), il retrouve son siège de député de la 3e circonscription de Lot-et-Garonne, le 16 juin 2007, contre le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, candidat UMP. Sa demande de non-acceptation de la candidature de son adversaire en raison de sa fonction de juge avait été refusée. Au cours de cette période, Jérôme Cahuzac se pose en spécialiste des questions de fiscalité.

Il est nommé vice-président du groupe socialiste, radical et citoyen à l'Assemblée nationale en juin 2008, porte-parole du groupe sur les questions financières. Bon orateur, prenant la parole sans notes à l'Assemblée sur les sujets fiscaux, décrit comme « toujours sûr de lui », « tranchant » et « arrogant », il critique régulièrement le gouvernement Fillon sur le bouclier fiscal, la taille dans les effectifs de la fonction publique, le creusement de la dette publique.

Le 24 février 2010, il est choisi par le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée nationale (103 voix contre 60 pour Jean-Pierre Balligand et 3 voix pour Dominique Baert) pour prendre la présidence de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, en remplacement de Didier Migaud, nommé premier président de la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy.

Comme président de la commission des finances, il conserve une position plus batailleuse vis-à-vis du gouvernement que son prédécesseur. Il propose, à l'occasion de l'examen du projet de budget pour 2011, un amendement afin d'instaurer une « contribution de solidarité nationale » destiné aux Français domiciliés fiscalement à l'étranger. Il critique également la nomination de Christine Lagarde à la direction du Fonds monétaire international à cause de l'arbitrage rendu dans l'affaire entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais.

Partisan de Dominique Strauss-Kahn, il intègre l'équipe de campagne de François Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012, chargé de la thématique sur « le budget, les finances, et la fiscalité ». Annoncé par son candidat sans qu'il soit prévenu, il doit défendre le projet de tranche à 75 % sur les revenus au-delà d'un million d'euros sans y être favorable.

Ministre délégué au Budget

Il est nommé ministre délégué au Budget dans le premier gouvernement Ayrault le 16 mai 2012, et est reconduit après la victoire de la gauche aux élections législatives de juin, lors desquelles il est réélu avec 61 % des voix au second tour dans sa circonscription.

Sa première mission est de faire voter le collectif budgétaire durant l'été 2012 puis d'écrire le projet de loi de finances de 2013, marqué par une baisse des dépenses de 10 milliards d'euros afin de tenir l'engagement d'un déficit public à 3 % du PIB.

Après l'abandon de l'objectif d'un déficit budgétaire contenu à 3 % du PIB pour 2013, il annonce des lettres de cadrage pour les ministères impliquant une réduction des dépenses de 4 milliards pour 2014.

Aucune proposition trouvée.

Contenu à venir...