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Christine Boutin

Origines, études et vie de famille

Christine Boutin, née Martin, est la fille de Xavier Martin, journaliste, et de Bernadette Durand, femme au foyer. Sa mère décède alors qu'elle n'a que cinq ans. Son grand-père, Romain Martin, était chef de gare à Nantes. Issue d'une famille essentiellement berrichonne, dans le Berry depuis le XVIIe siècle, elle a un trisaïeul, Godefroy Étienne Martin, qui fut maire de Reuilly (Indre).

Elle effectue sa scolarité à Tours, puis des études de droit à l'université de Paris II Assas. Après une maîtrise de droit public et d'économie industrielle (option échanges mondiaux), elle change d'orientation professionnelle et devient, comme son père, journaliste.

En 1967, Christine Martin épouse Louis Boutin, son cousin germain, informaticien. Ils ont ensemble trois enfants,.

Un mariage catholique entre cousins germains étant invalide du point de vue du droit canonique, sauf dispense papale, l'existence d'une telle dispense a fait l'objet de commentaires,, notamment dans le contexte de l'opposition de la présidente du Parti chrétien-démocrate au mariage homosexuel.

Carrière professionnelle

  • Attachée de presse au CNRS (1964-1969).
  • Adjointe au chef de service du secrétariat général du Crédit agricole (1973-1979).
  • Journaliste à Dossier familial, le mensuel du Crédit agricole (jusqu'en 1986).
  • Consulteur du Conseil pontifical pour la famille au Saint-Siège (1995)

Carrière politique

Selon Christine Boutin, c'est l'adoption de la loi Veil en 1975, dépénalisant l'avortement, qu'elle compare « à un coup de poignard dans le cœur », qui est à l'origine de son engagement en politique. Élue locale

Sa carrière débute lorsqu'elle se présente aux élections municipales de 1977 dans le département des Yvelines et est élue conseillère municipale d'Auffargis. Trois ans plus tard, en 1980, elle devient maire de la commune.

En 1982, Christine Boutin est élue conseillère générale des Yvelines dans le canton de Rambouillet. L'année suivante, elle ne se représente pas à Auffargis, mais est élue au conseil municipal de Rambouillet et devient adjointe au maire.

Elle abandonne en 2001 ses fonctions municipales pour se consacrer à sa fonction de vice-présidente du conseil général des Yvelines et de députée de ce même département.

Elle devient le 22 mai 2009, présidente par intérim du Conseil général des Yvelines en remplacement de Pierre Bédier. Alain Schmitz lui succède le 3 juillet 2009. Députée

Elle est élue députée lors des élections législatives de 1986, à la tête d'une liste se réclamant de l'ancien Premier ministre centriste Raymond Barre.

Son siège à l’Assemblée nationale lui permet de défendre ses valeurs inspirées par le catholicisme.

Un moment important de sa carrière politique a été sa présence remarquée dans le débat du projet de loi instituant le pacte civil de solidarité (PACS). Elle a notamment tenu la parole pendant 5 h 25 d'affilée lors d'un discours contre le PACS à l'Assemblée nationale en 1998.

Elle est réélue le 17 juin 2007 députée de la dixième circonscription des Yvelines avec 58,37 % des voix. Élections présidentielles de 2002 et 2007

En décembre 2001, elle est exclue de l'UDF, pour s'être présentée à l'élection présidentielle de 2002 malgré la candidature de François Bayrou[réf. nécessaire]. À cette élection, elle ne remporte que 1,19 % des suffrages (339 112 voix), se positionnant avant-dernière des seize candidats présents au premier tour.

Elle est néanmoins réélue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la dixième circonscription des Yvelines. Elle fait partie du groupe UMP. Durant la campagne pour le référendum sur le projet de Constitution européenne, elle fait campagne pour le non.

En 2006, elle décide de ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 2007 par peur d'un « 21 avril à l'envers ». Elle soutient, dès le premier tour, Nicolas Sarkozy, « le meilleur candidat de la droite républicaine », dont elle devient l'une des conseillères politiques. Dans une interview accordée cinq ans plus tard, Christine Boutin reconnaît avoir négocié son soutien en échange de la promesse de Nicolas Sarkozy de ne légiférer ni sur le mariage homosexuel, ni sur l'euthanasie.

Ministre du Logement et de la Ville

Elle est nommée le 17 mai 2007 ministre du Logement et de la Ville du premier gouvernement Fillon, à la suite de prises de position en faveur du droit au logement opposable.

Elle est réélue le 17 juin 2007 députée de la dixième circonscription des Yvelines avec 58,37 % des voix.

Elle fait aussi partie du deuxième gouvernement Fillon, nommé le 19 juin 2007. Pendant deux semaines, du 17 au 28 septembre 2007, elle a implanté son ministère à Lyon pour lancer le Chantier national pour le logement.

Elle appelle dans son cabinet plusieurs personnalités proches des milieux catholiques conservateurs ce qui inquiète le milieu associatif laïc. En décembre 2007, son directeur de cabinet Jean Paul Bolufer, réputé pour ses prises de position contre l'avortement et l'homosexualité, doit démissionner après que le journal Le Canard enchaîné révèle qu'il louait un appartement de standing à Paris de 190 m2 pour un montant équivalent à celui du loyer d'un logement HLM (6,30 euros/m2). Il est remplacé par Alain Lecomte, auparavant directeur général de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction.

La feuille de route de son action ministérielle est de réussir la construction de 500 000 nouveaux logements par an dont 120 000 logements sociaux, de faire de la France un pays de propriétaires où 70 % de la population pourra être propriétaire et de mettre en œuvre le droit au logement opposable. La maison à quinze euros par jour, est dans ce contexte un élément important de son action.

En novembre 2008, les associations qui défendent les mal logés l'accusent de ne pas respecter la liberté individuelle quand elle plaide avec le soutien du président de la République et du Premier ministre, pour l'assistance des personnes afin que la société ne laisse pas mourir dans ses rues les plus fragiles. [réf. nécessaire]

Ses relations avec Fadela Amara, la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville apparaissent conflictuelles,. Christine Boutin concentre son approche sur le décloisonnement physique des quartiers fragiles, sur la mobilité des individus au sein de l'ensemble de la ville et sur l'échange et le contact entre les personnes. [réf. nécessaire]

Par le décret du 15 janvier 2009, ses attributions ont été restreintes au seul ministère du Logement sans secrétaire d'État délégué auprès d'elle. Puis, lors du remaniement ministériel du 23 juin 2009, le ministère du Logement est remplacé par un secrétariat d'État au Logement dépendant du Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer et confié à Benoist Apparu.

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